Hey tout le monde, aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler d'une grosse perle du studio Clover, considéré par beaucoup comme un chef-d'oeuvre, souvent pris comme exemple pour représenter l'art dans le jeu vidéo.
Je veux bien évidemment parler d'Okami.
Avant tout :Le jeu est développé par Clover, édité par Capcom (Capcom ou l'éditeur/développeur connu pour avoir créé autant de bouses que d'excellents jeux), c'est de l'action/aventure, sorti sur ps2 en 2007, puis, 1 an plus tard, sur Wii et, enfin, en 2012 sur le psn (il s'agit là d'une version HD).
Maintenant, entrons dans le vif du sujet
.Mais okami, c'est pas le jeu avec le chien qui lance des frisbees
Dans okami, vous incarnez la déesse Amateratsu, réincarnée pour l'occasion en loup (et non en chien ^^), ce qui, pour une déesse, est relativement problématique, sachant que le loup est un prédateur, donc qu'il fait un peu ce qu'il veut
Accompagné d'Issun, vous allez parcourir les plaines du Japon avec pour objectif d'éradiquer le mal qui s'y trouve et de faire refleurir par la même occasion tout le pays (rien que ça), qui a perdu de sa superbe.
Le scénario :Il y a 100 ans, un loup blanc nommé Shiranui a aidé le brave guerrier Izanagi à mettre fin à la terrible malédiction du dragon à huit têtes Yamata no Orochi, qui sévissait dans le village de Kamiki, en le scellant au fond de la Cave de la Lune.
Shiranui y perd la vie mais devient un héro et, lui et Izanagi furent tous deux vénérés par les villageois depuis ce jour.
100 ans plus tard, quelqu'un brise le sceau de la cave, libérant la colère du dragon.
Face aux ténèbres qui envahissent le Nipon, Sakuya l'Esprit des Forêts, se met à prier pour ressusciter la déesse du soleil, Amaterasu, surnommée jadis Shiranui par les humains.
A savoir que Okami s'inspire de bon nombre de références de la mythologie japonaise.
Côté gameplay, ça donne quoi ?Le gameplay d'Okami a le mérite d'être très nerveux et évolutif, grâce notamment aux différents combos (qu'il faudra acheter pour la plupart), mais là où ça devient intérressant, c'est avec l'utilisation du pinceau, sachant que tout le gameplay repose sur ça.
A tout moment, dans le jeu, vous avez la possibilité de créer un parchemin (ce qui va figer le temps par la même occasion) ; sur ce parchemin, vous allez pouvoir "dessiner", le but n'étant pas de faire un joli dessin mais de reproduire des formes qui sont associées à différentes techniques que vous apprendrez au fil de l'aventure (apportées par les divinités que vous rencontrerez), par exemple si vous faites un cercle dans le ciel, vous allez apporter le soleil, en combat, on peut tracer un trait horizontal sur un ennemi pour qu'il soit violemment frappé, vous avez aussi la possibilité de reconstruire, de faire pousser des arbres, de faire tomber la foudre, bref les possibilités sont innombrables.
Concernant les armes, elles sont au nombre de 3, le miroir (qui, d'apparence, peut faire penser à un frisbee ^^), la rosaire et l'épée, chaque arme a des capacités différentes en fonction de la place que vous leurs attribuez, c'est-à-dire en tant qu'arme principale ou secondaire ; pour donner un exemple, les rosaires en arme principal donnent un fouet, mais en secondaire, un tir à distance.
Cela ajoute de la diversité au gameplay, car vous pouvez jongler avec ça pour trouver votre style de jeu.
La caméra, quand à elle, s'affole un peu de temps en temps, surtout quand elle a le malheur de se retrouver près d'un mur, mais, comme avec beaucoup de jeux 3D, on en a pris l'habitude.
Autre chose que l'on remarque : ce sont les mécaniques, très inspirées de Zelda, surtout concernant les nombreux donjons à explorer.
La pâte graphique et artistique :Comment parler d'Okami sans évoquer les graphismes, c'est ce qui donne ce charme et ce cachet si particuliers au jeu ainsi qu'une touche de poésie ; on à l'impression d'être transporté dans une estampe japonaise vivante du début à la fin grâce au cell shading.
De plus, on se surprend à contempler les différents paysages somptueux, le mieux étant que, lorsque l'on fait refleurir un des arbres de Sakuya, on voit l'environnement de la zone reprendre des couleurs et refleurir intégralement ; cela donne le sentiment d'avoir accompli quelque chose.
De plus, les environnements sont variés, allant des plaines du début jusqu'au paysage enneigé, en passant par les différentes villes du jeu.
Les personnages :Je me permets de faire une parenthèse là dessus, car j'ai vraiment été séduit par le charisme et le côté attachant des persos, en particulier concernant Issun, la puce aussi appelée "l'artiste errant", qui voyage sur votre tête.
A noter que les personnages parlent tous dans un langage yaourt (plus précisément, du japonais à l'envers en accéléré), ce qui donne un langage qu'on se met à apprécier, et même un côté comique à certains personnages, car oui il y a aussi une touche d'humour dans Okami (un petit peu d'humour ne fait pas de mal).
La soundtrack :Alors là, c'est du lourd, la bande son, qui nous transporte durant tout le jeu, est d'une finesse et d'une pureté magistrales.
On a droit ici à une composition non seulement qui repose sur 5 cds, mais qui est en plus très éclectique et inspirée, la bande-son est pareille à une véritable guérilla symphonique avec ses percussions tombantes, ses cuivres puissants et ce mélange de raffinement et de clarté musicale.
La difficulté inexistante
Pour ce qui est de la difficulté, le jeu est victime de son aspect grand public, il est très dur de mourir dans Okami (pour dire : je ne sais pas à quoi ressemble l'écran de game over), car entre autres, lorsque vous mourez 1 fois, vous ressuscitez si votre estomac est plein (c'est le seul intérêt de la nourriture), mais je n'irai pas jusqu'à dire que la difficulté est inexistante.
Car pour ce qui est de certaines énigmes, il va falloir se creuser les méninges plus d'une fois ; de plus, même si les combats sont simples, trouver la technique qui viendra à bout de tel ennemi ou boss, c'est autre chose, comme le fait d'avoir le rang maximum dans les combats.
Le jeu dispose d'un système de rang fondé sur votre technique, les dégâts, et surtout le temps, là, il y a du challenge, car le fait d'avoir le rang max double les rios gagnés.
Le contenu et la durée de vie :Niveau durée de vie, il n'y a pas de quoi être déçu ; personnellement, j'ai mis 40 heures à finir le jeu la première fois, sachant que j'ai pris mon temps et que j'ai fait pas mal de quêtes annexes. La quête principale peut se finir en 20 heures je pense, mais si vous comptez finir le jeu à 100%, là, vous allez être servis, Okami regorge d'un nombre hallucinant d'objectifs à remplir et de quêtes annexes, que ce soit les chasses aux monstres, nourrir les animaux, faire refleurir le moindre espace corrompu, aider les villageois, récupérer les perles errantes, acheter tout le stuff, les mini-jeux, apprendre toutes les techniques, débloquer tout les skins, vous en avez pour au minimum 60 heures de jeu!
Et pour ne pas arranger les choses, vous avez la possibilité de faire un new game +
Alors, ce Okami, digne d'un chef-d'oeuvre
Rares sont les jeux aussi prenant qui vous transportent autant de A à Z.
Okami est clairement le jeu qui a tout pour plaire, difficile de résister à son charme.
Pour moi, Okami restera une oeuvre d'art à plusieurs facettes proche de la perfection, élégante, apaisante, poétique, délicate, gracieuse, cohérente, juste : on peut qualifier Okami de bon nombre d'adjectifs.
Clover peut être fier de son bébé, même après la fermeture injuste de ce studio à talent.
Okami restera un incontournable et une des nombreuses perles de la ps2 ; de plus, c'est un jeu intelligent et qui servira de référence vidéoludique pour beaucoup.
Si vous êtes passé à côté et si vous êtes l'heureux possesseur d'une ps2, d'une wii ou encore d'une ps3, il ne vous reste plus qu'une seule chose à faire.